Bonjour, chère communauté !
Aujourd’hui, nous avons le plaisir d’accueillir Fairytales Treasures Dolls, compagnie française à l’origine d’une multitude de poupées uniques à l’aspect féérique, fantasy et gracieux, ainsi que de somptueuses créations coutures très renommées dans le milieu. Mais ce n’est pas ses seules particularités ; car derrière ce nom, se cachent en fait deux personnes, qui imaginent et créent ensemble depuis le tout début. Rencontre avec deux sœurs et leur univers atypique !
Parlez-nous un peu de vous ; vous êtes deux sœurs qui créent souvent ensemble, comment se passe cette collaboration ?
Kaominy et moi (NDLR : Nekochaton), nous sommes très fusionnelles et l’on fonctionne comme des jumelles. Créer à deux a donc toujours été naturel pour nous ; avec deux cerveaux, on avance mieux ! [rires] On met en commun nos idées puis nous réfléchissons aux problématiques ensemble. Nous avons constamment fonctionné ainsi et, comme on partage beaucoup de centres d’intérêt identiques, notre binôme marche plutôt bien !
Vous êtes les créatrices derrière Fairytales Treasures Dolls ; comment est née cette compagnie ?
À l’origine, nous n’avions pas du tout l’intention de monter une compagnie de poupées ; nous avons démarré comme simples collectionneuses et nous n’aurions jamais imaginé un tel parcours lorsque nous avons débuté ! Initialement, nous avons commencé par concevoir des tenues chacune de notre côté, sous nos pseudos respectifs. Avec le temps et la curiosité, nous avons fini par tenter l’aventure de la création. Depuis que nous sommes petites, nous avons toujours fabriqué plein de choses par le biais de la sculpture, du dessin, de la couture… Nous avons confectionné beaucoup de poupées en tissu avant les BJD, ça ne date donc pas d’aujourd’hui ! Nos modèles Lala et Lili étaient nos premiers tests, pour voir de quoi nous étions capables et pour le plaisir. Puis tout est allé très vite ; il a fallu trouver un nom sous lequel regrouper nos créations, c’était plus simple pour que les collectionneurs s’y retrouvent. Fairytales Treasures nous est apparu comme une évidence, mais ne nous demandez pas pourquoi ; on est tombées assez rapidement d’accord sur ce nom !
D’une manière générale, comment définiriez-vous votre univers esthétique ?
Pour nous, notre univers esthétique nous ressemble ; il est doux, rêveur, simple et avec des oreilles pointues (là, j’admets que nous ne leur ressemblons pas sur ce dernier point [rires] Toutes nos puces ont les oreilles pointues, de tailles variables, mais c’est systématique. Nous ne cherchons pas à faire original ou décalé, seulement ce qui nous plaît au moment où le concept nous vient.
Une description de votre processus de travail sur vos poupées ?
Le processus est assez long, même s’il reste relativement simple : en premier, la sculpture et le prototypage, ce qui représente la partie la plus lente, parce que tout est fait à la main. On crée d’abord les formes générales de la poupée ; et quand sa silhouette nous plaît, on façonne les articulations, ce qui peut prendre beaucoup de temps, car on essaye de faire en sorte que nos puces soient bien équilibrées. Une fois toute la section esthétique et fonctionnelle achevée, on passe au moulage puis aux tirages en résine, au ponçage, et enfin à la customisation.
Vos créations couture sont très renommées ; avez-vous suivi une formation ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de coudre pour les poupées ?
Aucune formation ; notre mère et notre grand-mère étaient de très bonnes couturières, on peut donc dire que nous avons eu un coup de pouce pour apprendre, et que nous disposions déjà du matériel ! Ma mère réalisait les tenues de nos poupées quand nous étions petites, finalement nous avons toujours eu des habits faits maison, et nous avons naturellement continué avec les BJD (bien que j’aie commandé ma première BJD en fullset, car j’avais peur de ne pas arriver à l’habiller). Nos premières BJD avaient un style très fantasy, parce que nous ne trouvions pas facilement des vêtements qui correspondaient à ce qu’on avait en tête chez les compagnies — de plus, il n’y avait pratiquement personne qui proposait des commissions couture à l’époque — il a donc fallu s’adapter. Et voilà !
Pourra-t-on vous retrouver sur quelques salons BJD à l’avenir ?
C’est la grande inconnue ! Très certainement en tant que visiteuses ; comme exposantes, nous l’ignorons. Nous aimerions en refaire de temps en temps, mais préparer une convention est très long, et nos nouveaux emplois respectifs ne nous laissent pas suffisamment de temps libre pour tout mener de front. C’est à voir, mais l’envie est là !
Quels conseils donneriez-vous aux gens désirant se lancer dans la couture pour les dolls, et la création de BJD ?
Dans tous les domaines créatifs, il faut se lancer et ne pas avoir peur de se rater ; et surtout, y aller petit à petit ! Démarrer par des choses faciles pour ensuite augmenter la difficulté, au fur et à mesure. Et ne jamais se comparer aux autres qui ont des années d’expérience derrière eux ! Tout le monde a commencé par réaliser des choses toutes simples avant d’aller plus loin. En plus, il ne faut pas oublier que même si l’on a des années de pratique, il nous arrive toujours de nous planter — sauf qu’on ne le montre pas, en général ! [rires] Donc : allez-y et persévérez !